Friday 15 January 2010

I don't care how the hell people think how far should "religions freedon" go? BUT I'M SO SORRY I REALLY CARE ABOUT HYPOCRISY...


LE PAPE CONSPUE LE MARIAGE GAY LORS DES TRADITIONNELS VOEUX AU CORPS DIPLOMATIQUE

Voici un extrait du discours que le pape Benoît XVI a prononcé ce lundi 11 janvier en présence du Corps diplomatique accrédité auprès du Vatican pendant la traditionnelle réception d'échange de voeux. 178 Etats étaient représentés

Comme vous pourrez le constater à la lecture de l'extrait du discours pontifical, les attaques contre la laïcité, le 'relativisme' et les unions des personnes du même sexe relèvent désormais d'une rhétorique papale coutumière. Je suis cependant bien d'accord avec Colomban (dit Saint Colomban) que Benoït XVI cite: « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité ». Mais nous avons, faut-il le souligner, une autre conception de la liberté...

"Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, je n’ai évoqué jusqu’ici que quelques aspects liés à la problématique de l’environnement. Cependant, les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d’ordre moral et la question doit être affrontée dans le cadre d’un grand effort d’éducation, afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d’établir de nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y participer, mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu. Malheureusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi les milieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment de peu de considération et parfois d’hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu’en termes d’exclusion ou, plus exactement, de refus de l’importance sociale du fait religieux. Une telle approche, cependant, crée confrontation et division, blesse la paix, perturbe l’écologie humaine et, en rejetant par principe les attitudes différentes de la sienne, devient une voie sans issue. Il est donc urgent de définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité partagée. Dans cette perspective, je pense à l’Europe, qui, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus d’intégration, que le Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une attention bienveillante. Notant avec satisfaction que le Traité prévoit que l’Union européenne maintienne avec les Eglises un dialogue « ouvert, transparent et régulier » (art. 17), je forme des vœux afin que, dans la construction de son avenir, l’Europe sache toujours puiser aux sources de sa propre identité chrétienne. Comme je l’ai dit, durant mon voyage apostolique en République Tchèque, au mois de septembre dernier, celle-ci a un rôle irremplaçable « pour la formation de la conscience de chaque génération et la promotion d’un consensus éthique de base qui est utile à toute personne qui appelle ce continent ‘ma maison’ ! » (Rencontre avec les Autorités politiques et civiles et avec le Corps diplomatique, 26 septembre 2009).

Poursuivant notre réflexion, il est nécessaire de relever que la problématique de l’environnement est complexe ; on pourrait dire qu’il s’agit d’un prisme aux facettes multiples. Les créatures sont différentes les unes des autres et peuvent être protégées, ou au contraire mises en danger de diverses manières, comme nous le montre l’expérience quotidienne. Une de ces attaques provient des lois ou des projets qui, au nom de la lutte contre la discrimination, attentent au fondement biologique de la différence entre les sexes. Je me réfère, par exemple, à des pays européens ou du continent américain. « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité », dit saint Colomban (Epist. N. 4 ad Attela, in S. Columbani Opera, Dublin, 1957, p. 34). Toutefois la liberté ne peut être absolue, parce que l’homme n’est pas Dieu, mais image de Dieu, sa créature. Pour l’homme, le chemin à suivre ne peut être fixé par l’arbitraire ou le désir, mais doit consister, plutôt, à correspondre à la structure voulue par le Créateur."

Si c'est le cas, il s'agit à mon sens d'un enterrement de première classe pour ce qui reste du catholicisme en Belgique. Monsieur Léonard (dit Monseigneur Léonard) est l'évêque le plus traditionaliste de Belgique, très proche des visées vaticanesques actuelles. Sa nomination constituerait un affront personnel pour le Primat de Belgique sortant, le Cardinal Danneels, unanimement reconnu comme un homme de paix et de consensus, aussi démocrate qu'un catholique peut l'être quand on connaît l'opacité du gouvernement de cette institution.

Cela fait mal, cela fait rugir, cela fait hurler.

Peut-être faut-il se réjouir si cette nouvelle s'avère exacte. Le conservatisme réactionnaire et rigide de cet amateur du Motu proprio détournera certainement plus d'un chrétien fervent du catholicisme. Une pratique de l'auto-crucifixion en quelque sorte.

Pour les lecteurs non belges, rappelons que le Sieur Léonard est un farouche opposant du mariage des personnes du même sexe et de l'adoption homoparentale. Il considère que l'homosexualité est une anormalité, mais ne jugerait cependant pas les personnes homosexuelles, c'est du moins ce qu'il prétend. Voir par exemple à ce propos l'article que lui consacre Wikipedia. Voici encore une mise au point du citoyen Léonard sur ses déclarations (5 avril 2007) :

"J'ai déclaré à la presse n'avoir jamais traité les homosexuels d'"anormaux". Certains ont cru pouvoir me contredire en invoquant l'enregistrement de l'interview accordée à "Télémoustique". Celui-ci confirme heureusement ma position. En effet, je fais toujours une claire distinction entre les personnes et un comportement. On peut émettre un jugement négatif sur un comportement, sans pour autant condamner les personnes qui le pratiquent. J'ai donc expliqué que l'homosexualité comme telle correspond à un développement imparfait de la sexualité humaine.

L'interviewer m'a ensuite demandé si, dès lors, la tendance homosexuelle était une "anormalité". J'ai, bien sûr, confirmé, puisqu'il s'agit bien d'un comportement qui contredit la logique et la finalité spécifiques de la sexualité et, en ce sens, n'est pas dans la norme.

Transcrire cela en disant que j'ai déclaré que les homosexuels étaient "anormaux" est un grave abus de langage. La présence d'une tendance ou d'une orientation anormales chez une personne ne permet, en aucune manière, de déclarer que la personne elle-même est anormale, ce qui serait gravement injurieux! Ainsi, par exemple, si une personne est habitée par une tendance anorexique, cette tendance est bien anormale puisqu'elle contredit l'instinct fondamental de conservation. Mais cela ne signifie en aucune manière que la personne anorexique est, comme personne, anormale."

Dies irae, dies illa! Quantus tremor est futurus.



Source by Gay Kosmopol

No comments:

Post a Comment